Dimanche, trois heures moins
cinq dans le Lot-et-Garonne
des types de la Bigorre sont venus nous défier
on est dans les vestiaires et personne déconne
tous les avants pensent à la première mêlée
celle qui fait cloc cloc !
C’est le chant du coq !
Et ça y est maintenant
nous voilà sur le pré
on se regarde tous en chiens de faïence
et l’arbitre demande « Capitaines, prêts ? »
on donne le coup d’envoi, la bataille commence
et ça va faire cloc cloc !
C’est le chant du coq !
Ces types de la Bigorre sont
drôlement gaillards
il va falloir qu’on emploie les grands moyens
mettre deux trois marrons pour les tenir peinards
mais c’est sûr qu’ils vont pas filer leur part au
chien
et ça va faire cloc cloc !
C’est le chant du coq !
Et ça y est la voilà,
celle que tout le monde attend
ils sont prêts à faire feu, les cinq de devant
y a de l’eau dans le gaz, y a de l’orage dans l’air
et la mêlée s’engage dans un bruit du tonnerre
et ça fait cloc cloc !
C’est le chant du coq !
Et les tribunes font « ououououh… »
Ca bouge sur la gauche, sur
la droite ça tangue
on entend s’engager quelques conversations
« Eh dis donc toi petit, tu cherches une pension ?
Toi je vais t’en mettre une, tu vas bouffer ta langue ! »
et ça fait cloc cloc !
C’est le chant du coq !
La mêlée se
relève dans une chorégraphie
où l’in ne voit passer que des poings et des pieds
ça n’est plus le moment de faire d’la philosophie
y faut donner donner, y aura pas de quartier
et ça fait cloc cloc !
C’est le chant du coq !